Laisser le premier, le dernier aussi, et en garder pour les oiseaux

Alors que je crée le guide «Partager notre nature», destiné à aider les personnes voulant créer leur propre grainothèque dans l'est du Canada, je remarque que de nombreux mouvements se chevauchent et convergent vers une plus grande appréciation de nos plantes indigènes. On commence à reconnaître à quel point elles nourrissent notre faune et notre flore, mais aussi à quel point elles nous permettent de mener notre vie ici. À ce sujet, il existe des principes que nous devrions tous suivre et qui étaient bien connus de nos ancêtres, quelle que soit notre origine. Ils ont été bien présentés par Robin Wall Kimmerer à la page 180 de son livre Braiding Sweetgrass.

Article passés basés sur ces principes :

  1. Apprenez à connaître les manières de celleux qui prennent soin de vous, afin que vous puissiez prendre soin d'elleux.

  2. Présentez-vous. Soyez responsable en tant que personne qui demande la vie.

  3. Demandez la permission avant de prendre. Respectez la réponse.

Quatrième principe de la Récolte honorable : Ne jamais prendre le premier. Ne jamais prendre le dernier.

Ce principe devrait être évident. Certains des fruits de la nature sont si abondants que l'on sait qu'elle ne verra aucun inconvénient à ce que l'on prenne une partie de ses cadeaux. Même si vous voyez un bois entier de baies, il est bon de ne pas le dénuder et d'en laisser un peu pour les autres.

À l'inverse, si vous tombez sur une seule tige ayant une grappe de baies, attendez d'en voir d'autres avant de les prendre. Je pense que cela va de soi.

Dans notre jardin collectif, on essaie de récolter ce que l'on a planté, surtout. Mais certains volontaires se sont plantés eux-mêmes, comme un cerisier à grappes (de Virginie) de taille appréciable que nous avons hérité de la maison qui se trouvait là auparavant. Ces facteurs, ainsi que les plantes indigènes déjà présentes (impatiente, millepertuis, verge d'or et asters de New York), font du jardin une oasis de nourriture non seulement pour nous, mais aussi pour les autres espèces aussi.

Dans un quartier du centre-ville où les arbres fruitiers pour les oiseaux sont rares et où les épiceries ne sont accessibles qu'en voiture, l'espace agit comme un petit baume, du moins dans ma conscience.

Je sais que les cerises à grappes sont techniquement « comestibles », mais je les qualifierais moi-même poliment d'« astringentes ». Féculentes, même. Ce n'est pas quelque chose que je recommanderais. Mais les oiseaux semblent l'adorer.

Pouvez-vous repérer le bruant parmi les branches de l'arbre ?

Dans mon cas, je trouve que le cerisier à grappes symbolise pour moi l'invitation faite aux oiseaux de dîner avec nous dans le jardin.

En mai, ils font même de jolies fleurs. Qu'est-ce qu'on ne peut pas aimer ? De quoi satisfaire les oiseaux en été, et les pollinisateurs au printemps.

Ce billet était un peu plus court que d'habitude, mais je suis convaincu que vous, le lecteur, pensez déjà que le premier et le dernier devraient être laissés aux autres.

Prunus virginiana. Image : iNaturalist (utilisateur - megachile)

Passez une bonne semaine et n'oubliez pas de demander avant de prendre ! Quand vous cueillez, est ce que vous faites parfois de la place aux autres, pour qu’ils mangent aussi?

Samuel LeGresley

Samuel est communicateur, motion designer depuis un jeune âge et activiste à ses heures. Il a grandi dans la Forêt acadienne en territoire non-cédé Mi’kmaq. Il a commencé à découvrir et identifier les plantes qui y poussent il y a quelques années. Il aime la musique, les livres et, bien sûr, les longues marches en forêt.

https://samlegresley.com
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